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Nov 2, 2012

Ferragamo : le top de la chaussure italienne

Ferragamo présente à Audrey Hepburn les escarpins qu’il a créés pour elle. ©Ferragamo
Anna Magnani essaie ses toutes nouvelles sandales de vinyle noires. ©Ferragamo
Loretta Young a de la chance... J’adore le talon de ces chaussures ! ©Ferragamo
Ferragamo avait beaucoup de clientes célèbres. Le voici avec Sophia Loren. ©Ferragamo
L’atelier de confection en 1937, dans le palais Feroni de Florence. ©Ferragamo
L’un des 14,000 brevets déposés par Ferragamo : la sandale « invisible ». ©Ferragamo
Confectionnée en 1956, cette magnifique sandale est en or 18 carats. ©Ferragamo
Cette chaussure a été fabriquée avec du raphia importé des Philippines. ©Ferragamo
Si j’étais la reine du monde, voici ce que j’aimerais porter... ©Ferragamo

La dernière fois que j’ai croisé Madame Loiseau, l’une de mes voisines – je vous l’ai présentée dans mon tout premier billet, – elle portait de grandes chaussures clinquantes dont elle venait de faire l’acquisition. Incertaine de son choix – et je crois qu’elle avait toutes les raisons de l’être, – elle m’a demandé ce que j’en pensais.

« Elles m’ont plu dès que je les ai vues, me dit-elle en poussant un grand soupir. Un coup de chance. Mais elles font du bruit quand je marche, vous ne trouvez pas ? On dirait que j’ai un serpent à sonnettes attaché aux chevilles… Le vendeur m’a dit qu’Audrey Hepburn en portait des semblables à l’époque.

– Oh ! Vraiment ? répondis-je poliment. »

Je n’ai pas voulu décevoir ma voisine et n’ai donc pas cherché à la contredire, mais Audrey Hepburn n’a jamais porté ce genre de chaussures, ça je vous le garantis.

Audrey Hepburn était ma marraine. Sa mère et ma grand-mère, toutes deux hollandaises, se sont rencontrées et liées d’amitié après la Seconde Guerre mondiale à Londre. Audrey et ma mère devinrent de très bonnes amies elles aussi.

J’ai gardé d’Audrey Hepburn de magnifiques souvenirs. Par exemple, je me rappelle l’avoir vue à une réception donnée à Berne par mes grands-parents, alors ambassadeurs des Pays-Bas en Suisse. J’étais haute comme trois pommes, et Audrey était grande, souriante, sublime.

Deux fois par an, elle nous envoyait d’énormes cartons remplis de très beaux vêtements qu’elle ne portait plus et qui faisait de ma mère la femme la plus élégante de Vienne ! Et une fois, je m’en souviens, elle a donné à ma mère des chaussures Ferragamo qui, en raison d’une erreur de confection, n’étaient pas à sa taille. Chaussures qui ne ressemblaient en rien, croyez-moi, à celles de Madame Loiseau.

Synonyme, encore aujourd’hui, de chaussures, vêtements et accessoires de mode du plus grand raffinement, le label Ferragamo est devenu un véritable empire commercial. Il est italien, bien sûr, et son siège social est à Florence dans le célèbre palais Feroni, où un musée lui est également consacré. Si le design et la mode vous intéressent, je vous recommande vivement de visiter ce superbe musée.

Né en Italie en 1898, Salvatore Ferragamo a été un créateur de génie. A onze ans, il était déjà apprenti chez un fabricant de chaussures, et à treize ans il ouvrait sa propre boutique ! Quelques années plus tard, il alla s’établir en Californie, où il devînt bientôt le chausseur attitré des stars de cinéma grâce à son talent et son dynamisme exceptionnels.

A son retour en Italie en 1927, il recentra ses activités sur le marché italien et élabora de nouvelles méthodes de production. Il fit également breveter de nombreuses inventions telles que les talons aiguilles en métal renforcé (que Marilyn Monroe contribua à faire connaître) et les escarpins-sandales « invisibles », aux empeignes faites de fil en nylon. Bref, le monde de la mode et de la chaussure lui doit aujourd’hui beaucoup.

Si le musée Ferragamo vous intéresse, vous trouverez toutes les infos utiles ici : www.museoferragamo.it

Alla settimana prossima!

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