La Boucherie reconvertie de Montisi

Il y a quelques semaines, sous un ciel magnifique, je faisais route en direction de Pérouse lorsque s’est immiscée en moi l’envie d’un bon café italien. J’ai alors fait halte dans le charmant village de Montisi, où je n’avais pas mis les pieds depuis une éternité.

Je remontais la rue principale du bourg toscan, cheminant allègrement vers le bar que j’avais repéré un peu plus loin devant moi, lorsqu’une petite boutique a happé mon attention sur ma droite. Au-dessus de l’entrée apparaissaient les mots Macelleria Casini – « macelleria » signifiant « boucherie » en italien. En vitrine, cependant, se déployait un arc-en-ciel de tissus imprimés ; pas le moindre morceau de viande…

Incapable de résister à la tentation – vous connaissez mon faible pour les tissus et la décoration intérieure, – je suis entrée dans la boutique, où sa fort sympathique propriétaire, Francesca, est venue m’accueillir avec le sourire.

– J’ai rarement vu une boucherie spécialisée dans le textile, me suis-je exclamée.
– Eh bien, il y a toujours une première fois, non ? m’a-t-elle répondu en riant.

Francesca m’a raconté qu’elle avait repris le pas-de-porte lorsque le boucher avait pris sa retraite quelques années auparavant. Elle avait été séduite par le très bel espace, qu’elle avait divisé en deux : un atelier de confection à l’arrière et, à l’avant, la boutique à proprement parler, où elle proposait à la vente toute une gamme de tissus imprimés à la main et d’objets d’art créés par des artistes et artisans locaux.

Architecte de formation, Francesca avait d’abord travaillé comme graphiste pendant de nombreuses années avant de se découvrir une passion pour l’impression textile. Aujourd’hui, elle dessine ou imprime à la main ses propres concepts sur du coton, du chanvre et du lin naturels.

J’ai passé une bonne partie de la matinée dans la boutique, oscillant entre le zist et le zest devant le large éventail de sacs, de nappes et de taies d’oreiller qui étaient suspendus aux anciens crochets de boucher. Francesca m’a également appris qu’elle avait gardé, outre les crochets, le nom « Macelleria » pour faire un jeu de mots avec « macello », vocable italien signifiant plus ou moins « sale pagaille ».

– Comme tu peux l’imaginer, Katharina, quand on imprime des tissus à la main, ça devient vite cracra…

Résultat des courses, je suis repartie de Montisi à la hâte sans avoir pris mon café. Mais la nouvelle nappe dont je venais de faire l’acquisition – une belle diaprure de feuilles imprimées sur du lin antique – compensait largement.

Voici le lien vers la boutique en ligne de Francesca : UnMacello. Pour passer des commandes personnalisées ou prendre des cours d’impression textile lors de vos prochaines vacances, n’hésitez pas à envoyer un mail à Francesca.

A presto !

 

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